Docteure en archéologie de l’Antiquité tardive (Paris-Sorbonne, 2014), Morgane Uberti est actuellement membre associée au laboratoire Ausonius à Bordeaux. S’appuyant sur le matériel épigraphique tardo-antique, d’abord de Gaule dans le contexte de sa thèse, elle interroge la place des pratiques épigraphiques dans les cultures écrites contemporaines.
Elle est engagée par ailleurs dans un projet d’inventaire des inscriptions de la Gaule chrétiennes au Centre d’Etudes Supérieures de Poitiers. Depuis deux ans, elle consacre ses recherches personnelles à la question des écritures du temps, en prenant les inscriptions hispaniques comme pierre de touches. Intéressée par la possibilité d’une anthropologie du temps sur la longue durée, au-delà des phénomènes de périodisations, elle ouvre progressivement ses horizons chronologiques en amont et en aval de sa période, mais aussi ses horizons géographiques (« Méditerranée occidentale »).
Dans ce contexte, elle s’attache aux pratiques de temporalités, en particulier leurs traces explicites : la date pensée comme geste (dater) et pour ses effets au-delà de leur vertu chronologique.